Raymond Autier est né à Paris dans le quatrième arrondissement le 7 février 1907. La famille Autier est originaire des Ardennes au confluent de la Meuse et de la Semoy,  à Joigny-sur-Meuse, Hautes-Rivières, Bogny où elle tenait des moulins à clous.

Le premier de la famille qui émigra vers Paris a travaillé au creusement des canaux au temps de Napoléon. Il réussit à posséder une péniche de dragage équipée d’un moteur à vapeur et à obtenir de la ville de Paris le monopole du nettoyage des canaux Saint-Martin et de l’Ourq. Il mourut prématurément d’un accident et sa veuve plaça leur fils Louis en apprentissage de menuiserie chez des amis, Boulevard Sully Morland à Paris.

Louis Autier est le père de Raymond. Après la guerre de 1914-1918, on le trouve installé à Antony, rue des Rabats où il a construit un pavillon et un bel atelier de menuiserie. A la fin de sa vie, il enseigne son art au lycée technique Jules Ferry d’Antony qui vient tout juste d’être construit. Son fils unique Raymond doit normalement lui succéder. Il l’envoie en apprentissage après son certificat d’études.

Imaginons maintenant l’essor incroyable de l’aéronautique à cette époque. On cite sans cesse les exploits de ces audacieux qui s’élèvent toujours plus haut, toujours plus loin, toujours plus vite et Antony est tellement proche des premiers terrains d’essais ! Les voisins sont témoins des multiples échecs mais aussi des réussites incroyables de l’aéronautique naissante.

On devine la suite. Enfant, puis adolescent, l’apprenti menuisier rêve. Dés qu’il le peut, il abandonne la scie et le ciseau et s’engage dans « l’Aviation ». Faute d’argent, la seule voie pour devenir pilote est l’armée. Il deviendra donc pilote militaire et fera ses classes à l’école Blériot. Le rêve est devenu réalité. Mais pour progresser, il lui faudra travailler dur et les livres de Littérature, d’Histoire, de Maths, de Physique envahissent l’espace familial. Il étudie avec passion et conquiert un à un ses grades.

Il sera en premières lignes avec ses camarades de combat pour défendre le pays de ses ancêtres puisque c’est à Monthermé, à quelques kilomètres du lieu d’origine de la famille qu’il sera abattu, le 15 mai 1940.


Le diaporama, ci dessous, est issu de la présenttion aux participants de la commémoration des pilotes Raymond Autier et René Munier,
le 7 mai 2006, à Monthermé par Raymonde, la fille de Raymond Autier.


 

Engagé par devancement d’appel, le 6 octobre 1926, à Versailles,
au titre du 2e groupe d’ouvriers d’aéronautique.

Dijon, le 4 juillet 1927

Le 26 février 1927, nommé Caporal.
Affecté au 2e Régiment d’aviation, le 3 mars 1927.
Le 1er novembre 1927, nommé Sergent.

Rengagé pour un an, le 9 mars1928, à la sous intendance militaire de Strasbourg.
Entré au 2e Régiment d’aviation, à compter du 6 avril 1928.

Le 5 avril 1929, renvoyé dans ses foyers,
passé dans la disponibilité, rayé des contrôles.
Certificat de bonne conduite accordé.

Affecté au Centre militaire d’aviation N°52, par D.M N°2760.
Rengagé pour un an, comme sergent pilote, le 20 août 1930, à Metz.

Mariage avec Marie Denis, le 6 avril 1931 à Ars-sur-Moselle.

Paris, le 12 août 1934

26 mars 1935

1936

Admis dans le corps des sous officiers de carrière, à compter du 31 mars 1932.
Affecté au 11e Régiment d’aviation, le 1er octobre 1932.

Nommé Sergent-chef, le 25 mars 1933.

Affecté à la 11e Escadre de bombardement lourde de défense, le 1er octobre 1933.

Brevet de chef de section.

Affecté à la 41e Escadre, le 25 avril 1934.

Borne les Mimosas, le 21 janvier 1936.

1936 en Corse

1936, à Lyon, port aérien de Bron, Les Planeurs

Le planeur sculté, par Raymond

Nommé Adjudant, le 1er janvier 1937.

Raymond AUTIER, devant le bâtiment Blériot à Buc, caresse le capot du moteur rotatif de son Nieuport (certainement, un 27).
Source : H. Bocquet

Affecté à la 1re Escadre aérienne, le 1er mars 1937, à Etampes.

Etampes, le 21 mai 1937

Brevet de pilote de 2e degré, le 2 juillet 1938.

Mars 1938, le groupe de chasse II/I

Lezignan, 1939

Le Barcares, 1939

Nommé Adjudant-chef (personnel navigant pilote), le 1er avril 1939.

Lyon, le 29 juillet 1939

Rappelé, le 26 août 1939, au Bataillon air 110.
Incorporé au Bataillon air 122, le 27 août 1939.

A cette date, il totalisait : 1053h30 de vol de jour et 390h05, de vol de nuit.

Stage de parachutisme, le 13 mars 1940.

Le 15 mars 1940, nommé chef de patrouille.

1940

Mai 1940 : Les Enchaînés : ---Largeau-Munier-Fontaine-Veneil-Weber-Autier-Crocq.

Source :  http://www.aerostories.org/~aeroforums/forumhist/aff.php?nummsg=54870

Photo : Jacques Hemet

Le 10 mai 1940, de la gauche vers la droite :
- Devant son Bloch : SGT Largeau,
disparu en combat aérien dans la région de Smolensk (Groupe Normandie-Niemen), le 14 septembre 1943 (source : http://normandieniemen.free.fr, voir également sur la page "Autres pilotes" : l’article d’Alain Fages : "Les futurs pilotes du NORMANDIE-NIEMEN,  dans la Bataille de France" ;

- ADJ Munier, tué le 15 mai 1940 ;

- ADC Autier, tué le 15 mai 1940 ;

- SGT Guitard, blessé en combat et a sauté en parachute le 3 juin 1940 de son Bloch codé "11" (source : Alain Coste).

 

A sa disparition, il totalisait : 1713h30 de vol.

     

1942

Extrait du journal officiel du 27 octobre 1943,
par les bons soins de Lionel Persyn
Source : Bibliothèque nationale de France.
http://gallica.bnf.fr

Chevalier de la Légion d’honneur
Commémoration 1939/1945, avec citation
Médaille militaire
Un briquet
Gourmette d’identification

Gourmette d’identification

Carnets de vols

Cahier de cours : armement, mitrailleuse Lewis

Cahier de cours : armement, synchronisation hélice / mitrailleuse

Cahier de cours : Méthode de bombardement

Cahier de cours : Alphabet Morse

Cahier de cours : Emeteur TOK6

Manuels : Mitrailleuse Vickers
Manoeuvre de l'aviation
Tir aérien

 

Dérive Bloch 152 N°189
SNCASO :

Société nationale des constructions aéronautiques du Sud-Ouest
Bordeaux

Casque

Harnais du parachute

Montre de bord

Plexiglas, cocarde, obus de 20 mm...

Sangle de parachute, cartouche de 7.5 mm

1942, Monthermé, le cimetière Sainte Anne

2005, sur les lieux du crash

 


 

François Iung, fils aîné de la fille Anne, de René Munier.
francois1.iung@orange.fr